Maintes fois visitée par les grands écrivains, la ville de Fougères offre aux poètes, aux peintres, aux photographes, et bien sûr aux touristes un site incomparable.
Les écrivains inspirés par Fougères
Victor Hugo (1802-1885)
L’illustre auteur des Misérables et de Notre Dame de Paris, a découvert Fougères en juin 1836 grâce à Juliette Drouet native de la Ville, lors de son excursion en Bretagne.
Je suis à cette heure dans le pays des Fougères, dans une ville qui devrait être pieusement visitée par les peintres.
De ses excursions, Victor Hugo ramène des dessins : le château de Fougères vu de la Place aux Arbres (l’actuel Jardin Public), la Porte Notre-Dame, la Tourgue, ainsi qu’une gargouille de l’église Saint-Léonard. Il y puise surtout l’inspiration de son roman “Quatre-vingt-treize” qui sera publié en 1874.
Juliette Drouet (1806-1883)
Juliette Drouet, de son vrai nom Gauvin, est née à Fougères. Très tôt orpheline, Juliette se retrouve à Paris dans un pensionnat religieux mais n’y trouve pas de vocation. Par la suite, elle fait ses débuts en tant que comédienne à Bruxelles, puis obtient un très grand succès lors de son retour à Paris. Elle prend alors le nom de Drouet en l’honneur de son oncle qui l’a élevée. En 1831, alors qu’elle interprète le rôle de la princesse Négroni dans ” Lucrèce Borgia “, Juliette Drouet et Victor Hugo se rencontrent. C’est immédiatement le coup de foudre : elle devient alors son amante, sa muse et son inspiratrice.
Elle aidera Victor Hugo à écrire l’histoire des Misérables, car de nombreux moments de sa vie passée au couvent constituent plusieurs chapitres de ce roman. En 1851-522, elle l’accompagne dans son exil d’abord à Bruxelles, puis à Guernesey. Elle lui écrira des milliers de lettres, qui sont encore conservées à Fougères.
Jean Guéhenno (1890-1978)
Célèbre écrivain français, Jean Guéhenno est reconnu comme l’une des grandes figures françaises du pacifisme. Jean Guéhenno naît à Fougères en 1890 dans cette « petite ville grise et bleue de Bretagne », dans le nouveau quartier de Bonabry. Fils de cordonnier, il doit travailler et abandonner le collège lorsque son père tombe malade. Il devient donc employé d’usine malgré lui, mais travaille son bac tard le soir après ses journées de travail. En 1911, il est reçu à Normale Supérieure. Blessé à l’œil pendant la Première Guerre, il devient enseignant puis écrivain. Pendant l’occupation, il participe activement à la Résistance intellectuelle. A la Libération, il est directeur des Mouvements de Jeunesse et de Culture Populaire. En 1962, il est élu à l’Académie Française. Il sera rédacteur en chef de la Revue Europe puis du journal Vendredi, chroniqueur au Figaro, puis au Monde. Dans “Le Journal d’un Homme de 40 ans” et dans “Changer la Vie”, Jean Guéhenno évoque sa jeunesse à Fougères et dans son pays natal.
Les personnages illustres de Fougères
Général de La Riboisière (1759 – 1813)
Jean-Ambroise Baston, comte de La Riboisière né à Fougères, fit de brillantes études au collège de Rennes, puis devint officier dans le régiment d’artillerie où entra plus tard Napoléon Bonaparte. Ils furent bientôt en rapport et devinrent amis. La Riboisière prit part à toutes les guerres de la Révolution et de l’Empire, et contribua puissamment au succès des grandes batailles d’Austerlitz, d’Iéna, de Friedland, de Wagram, et de La Moskowa. Nommé comte de l’Empire en 1808, il fut élevé en 1811 à la dignité de premier inspecteur général de l’artillerie. A la bataille de La Moskowa, il perdit son second fils, jeune officier plein d’avenir. « Voilà, avait-il dit, en le voyant atteint, une balle qui tuera le père et le fils ». Il mourut en effet à Koenigsberg en revenant de la campagne de Russie, et fut plus tard inhumé aux Invalides. Son coeur repose d’ailleurs au Château de Monthorin à Louvigné du Désert !
Marquis de la Rouërie (1751-1793)
Né à Fougères, Armand Tuffin de la Rouërie s’est couvert de gloire en Amérique sous le nom du Colonel Armand, pendant la Guerre d’Indépendance, où il devint l’ami de Washington. Rentré à Paris, il se fait l’ardent défenseur des privilèges bretons. A Saint-Ouen-la-Rouërie peu avant 1789, il fonde l’Association bretonne qui en 1791-1792 prépare une insurrection, mouvement contre révolutionnaire. Trahi par un de ses amis, il se fait traquer et meurt d’épuisement au château de la Guyomarais (Côte d’Armor) le 30 janvier 1793. Il sera décapité post-mortem.
Georges Franju (1912- 1987)
Georges Franju est né en 1912 à Fougères, qu’il quitte adolescent pour Paris. Passionné par le cinéma, il s’oriente vers la création d’affiches puis rencontre Henri Langlois avec qui il fonde la cinémathèque. A partir de 1958 il réalise plusieurs films dont “La Tête contre les murs”, “Thérèse Desqueyroux”, “Les yeux sans visage” et “Judex”. Il meurt en 1987.